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Versets du dimanche 8 décembre 2024

« J’attends le Seigneur, j’attends de toute mon âme et j’espère en sa parole. »

(Psaume 130,5)

« L’attente des justes, c’est la joie. »

(Proverbes 10, 28)

Prédication du dimanche 8 décembre 2024

Deux femmes en attente d’un enfant se rencontrent… Et c’est l’occasion de belles paroles échangées ! Elles sont heureuses, émues et prêtes à exprimer ce qui se passe au plus profond d’elles-mêmes.

Pourtant, avant que tout ce qui se dit se réalise, il faudra de la patience, beaucoup de patience : il y aura d’abord la naissance, puis les deux enfants devront grandir, apprendre à vivre dans le monde dans lequel ils seront et y prendre leur place. Et nous le savons, rien ne sera encore vraiment joué !

Attendre, toujours attendre… Le temps de l’Avent est par essence un temps d’attente où les heures et les jours s’écoulent lentement. Sous nos latitudes, la nuit s’installe et il est nécessaire d’aider les enfants à attendre cette belle fête qu’est Noël. Les calendriers de l’Avent en sont un reflet, mais il y a aussi les décorations, la préparation de tout ce qui fera l’éclat de ce moment particulier.

Comment faire pour que l’attente soit aussi un temps de paix, et non d’excitation croissante, remplie de Noël divers ? Car il est bien question de paix dans le chant de Marie, qu’on nomme communément le Magnificat…

Attendre Noël, c’est aussi s’arrêter pour écouter le monde bruire et respirer, c’est prendre le temps de s’asseoir et de partager avec les autres, proches ou lointains, ces moments uniques qui nous rappellent que rien n’est gagné, mais que l’espérance est toujours présente au fond de nos cœurs, au cœur de notre vie.

Il vaut la peine d’entrer en Avent dans un état d’esprit de paix, même si le monde qui nous entoure essaie de nous tirer dans le mouvement incessant de la consommation et du bruit.

Chut ! L’Avent est là !…

Textes du jour : Psaume 121 / Luc 1, 39-56

Verset du dimanche 17 novembre 2024

« Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous donnerai du repos ».

                                                                                                                            Évangile de Matthieu 11,28

Prédication du dimanche 17 novembre 2024

L’enseignement de Jésus dans l’évangile de Marc 12,41-44 se base sur l’observation de l’offrande au temple de Jérusalem. Cette offrande en argent correspond à un « don » volontaire et non à un acquittement obligatoire. Chacun donne selon son « bon cœur ».

Jésus ne manque donc pas cette occasion. Selon l’évangile de Marc, il observe le contraste entre les nombreux riches d’un côté et une pauvre veuve de l’autre côté.

Les premiers donnent beaucoup de « sous », alors que la veuve n’en donne que deux. Sur le plan comptable et pour la bonne marche du Temple, le « tout » que la veuve donne est insignifiant, presque comme elle-même. On la reconnaît probablement à son apparence, à son habillement, et surtout, elle n’a pratiquement rien à donner. Quant aux riches, ce qu’ils donnent est beaucoup, leurs « sous » pourraient faire tourner les affaires du Temple pendant un certain temps. Mais, en réalité, ce qu’ils donnent est insignifiant pour eux. C’est le surplus.

C’est comme si Jésus mettait sur deux plateaux d’une balance, d’un côté « ce qui était insignifiant pour tous (le surplus d’argent) », et de l’autre côté « ce qui était tout pour la pauvre veuve ».

L’insignifiante a tout donné, alors que tous ont donné l’insignifiant.

L’appréciation de Jésus ressemble à ce qu’on connaît dans la tradition chrétienne et ailleurs, notamment sur le jugement dernier ou la pesée des âmes en Égypte ancienne.

Jésus veut-il opposer les riches et les pauvres ? Non ! Pour Jésus, ce qui compte, ce qui pèse lourd n’est pas le montant, la quantité ou le nombre de personnes, mais l’attitude, la disposition intérieure.

Jésus veut enseigner à ses disciples, celles et ceux d’hier et d’aujourd’hui que donner du fond du cœur est plus important que donner ce qui déborde ou ce qui est de trop.

Textes bibliques : Michée 4,1-5 ; Évangile de Marc 12,41-44

Prière du dimanche 3 novembre 2024

Seigneur, au commencement était le rythme, celui de la création,

des jours et des nuits, des nouvelles créatures et créations.

A ton image Tu nous as créée, Dieu, et à ta différence. Toi Tu es

créateur, nous, nous sommes créatifs. Par la différence, des

choses nouvelles surgiront, des choses vraies se diront. Tu ne

désires pas la simple répétition, mais le rythme qui fait battre les

cœurs et la vie.

A ta ressemblance, Seigneur, tu nous as créé. Cette

ressemblance nous invite à nous asseoir près de toi et près de

ceux qui nous ressemblent. La différence dont tu as doté ta

création invite à la rencontre. Cette différence nous rend

vulnérable : nous ne sommes pas autosuffisants, nous ne

sommes pas tout, mais seulement un morceau de vie à vivre

avec les autres.

C’est donc avec reconnaissance que nous accueillons les

différences. Elles sont essentielles à notre progression, elles

nous transforment, elles nous fécondent et nous enrichissent.

Parce que Toi, qui a créé la différence et l’a aimée au point de

devenir toi-même différent, homme parmi les hommes, toi Dieu

seul et Unique et pourtant multiple, telle l’a tradition chrétienne

l’a découverte, Père, Fils, Esprit.

Merci que tu as créé le rythme et que notre mélodie de vie

danse sur des notes différentes. Alléluja. Amen.