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Prière du dimanche 30 mars 2025
Je suis de glaise
Tu es de souffle
Je suis de cendre
Tu es de braise
Je suis de miettes
Tu es de pain
Je suis de larmes
Tu es de source
Je suis d’impasses
Tu es de chemin
Je suis d’absence
Tu es de veille
Je suis de houle
Tu es de paix…
Viens rouler la pierre de mes enfermements
Que ta vie enfin traverse de Toi à moi !
Francine Carillo, « A fleur de visage »
Verset du dimanche 30 mars 2025
Si donc quelqu’un est en Christ, il est une nouvelle créature. Les choses vieilles sont passées ; et voici que toutes choses sont devenues nouvelles. Tout cela vient de Dieu qui nous a réconciliés avec lui par Christ et qui nous a confié le ministère de la réconciliation.
Deuxième lettre aux Corinthiens 5, 17-18
Prédication du dimanche 30 mars 2025
Le chapitre 15 de Luc présente trois histoires : on les appelle les paraboles de la miséricorde. Il en va de retrouver de qui était perdu (animal, pièce ou personne) et de la joie qui en découle, une joie qui est à partager.
Dans les 2 premières, celui ou celle qui trouve a cherché, avec assiduité. Dans la 3e, le père consent à la liberté des fils et espère.
Notre parabole peut porter plusieurs titres : Un père retrouve son fils ; le fils prodigue ; les deux fils ; l’impuissance du Tout-Puissant qui a choisi l’amour ; le fils perdu et retrouvé, l’aîné … chaque titre met l’accent sur un aspect. Quel sera votre titre ?
Confession du péché et paroles de grâce – dimanche 23 mars 2025
| Officiant-e : | Christ en gloire,
tes pensées ne sont pas nos pensées et tes voies ne sont pas nos voies. Tu regardes l’âme la plus souillée et tu vois, pas encore déployées, les ailes d’un ange. |
| Tous : | Et nous, nous scannons le meilleur de nos prochains
en espérant lui trouver des défauts. |
| Officiant-e : | Tu regardes nos vies dans la perspective de l’éternité,
tu laisses de l’espace pour l’attente, pour la moisson, pour donner à toute chose sa dimension |
| Tous : | Et nous, nous exigeons des résultats instantanés ; |
| nous regardons à demain
avant de savourer aujourd’hui. |
|
| Officiant-e : | Tu sais que seul quelqu’un qui souffre
peut, en fin de compte, sauver, c’est pourquoi tu as choisi de prendre le chemin de la croix. |
| Tous : | Et nous nous sentons jugés et menacés
par cet amour qui risque le tout pour le tout. |
| Officiant-e : | Tes pensées ne sont pas nos pensées. |
| Tous : | Tes voies ne sont pas nos voies.
(Silence) |
| Officiant-e : | Seigneur accorde-nous ta grâce et ton pardon,
pas pour renforcer le pire en nous, mais pour libérer ce qu’il y a de meilleur en nous. |
| Tous : | Pardonne-nous tout ce qui s’est mal passé,
vivifie en nous tout ce qui est en friche ou gaspillé, révèle ce qui est bon en nous. |
| Officiant-e : | Et nourris-nous avec une nourriture meilleure
que tout ce que nous ne pourrions jamais acheter : ta parole ton amour ton attention à nous ton pain quotidien pour le voyage de notre vie en compagnie de Jésus-Christ, notre Seigneur. |
| Tous : | Amen. |
Prière du dimanche 23 mars 2025
Seigneur, nous remettons à ton accueil et ton amour tous ceux qui souffrent dans leur corps ou dans leur esprit.
Nous remettons à ta sagesse et à ton amour tous les responsables politiques, qu’ils recherchent la justice et la paix.
Nous remettons à ton inspiration et à ton amour les artistes et les savants et leur apport pour une société où peut se vivre ton Royaume.
Dans la reconnaissance de tous les lieux où tu es déjà à l’œuvre.
Amen
Luc 9, 28-36, la transfiguration
Ma tante, passionnée de voyages, m’invitait à pleinement vivre les moments de bonheur en reprenant l’expression de Pierre « Plantons nos tentes ici ! ». Cette expression évoque le désir de prolonger des instants de grâce. Pierre souhaite capturer le moment de la transfiguration de Jésus où se révèle de manière visible son identité divine.
Quelles sont les instants de grâce qui m’ont marqué·e ?, où j’aurais aimé « planté ma tente » ? et dont le souvenir continue de teinter mon quotidien ?
Au cœur de ce récit, apparaissent Moïse et Élie, symboles de la Loi et des Prophètes, les deux premières parties de ce que nous nommons l’Ancien Testament. Ils témoignent du lien vivant en dialogue, entre l’Ancien et le Nouveau Testament.
Moïse et Élie conversent avec Jésus de sa souffrance à venir ; Jésus échange avec eux sur sa Passion. Des trois évangiles qui racontent la transfiguration, seul l’évangile de Luc parle du contenu de leur discussion. Avant et après ce récit, Jésus annonce sa Passion, mais il n’est pas entendu. Ici, il partage ses peurs, son souci, Moïse et Elie l’écoutent et en parlent avec lui.
Peut-être que quand nous partageons nos faiblesses, nos craintes se vit quelque chose de divin, de la présence de Dieu. Des relations de confiance où nous pouvons être et être entendus en vérité peuvent devenir des lieux de rencontre avec Dieu aussi.
Jésus transfiguré est aussi Jésus en chemin vers la Passion. Notre foi ne peut pas s’échapper dans le ciel ; elle n’est pas non plus retenue au visible terre-à-terre. Elle se vit dans la relation à celui qui est Christ en gloire et Jésus souffrant ; elle tient compte autant de la réalité que de notre espérance.
Peut-être pourrions-nous, dans ce temps de Carême, être particulièrement à l’écoute les uns des autres et de ce qui souffre en nous, sachant que dans la communion de l’écoute peut se révéler la présence divine du Christ.
