Textes du jour : Actes 6,1-7; 1 Pierre 2,4-9 ; Jean 14,1-12
« Je suis le chemin, la vérité, la vie. Nul ne vas au Père que par moi » C’est une phrase choquante pour nous, car elle est exclusive alors que l’inclusivité est la nouvelle tendance idéologique, En fait, le chemin est étroit, donc exclusif, mais ouvert à tous, donc inclusif.
1. Je suis le chemin
Un chemin suppose un point de départ et un point d’arrivée. Le point de départ, c’est nous, dans notre péché et dans notre misère. Le point d’arrivée, c’est Dieu le Père. Entre les deux, comment faire le trajet ? Comment sortir de notre corruption et de notre rébellion pour aller vers le Dieu trois fois saint ? On ne peut pas. Alors comme on ne le peut pas, c’est Dieu qui va le faire en Jésus-Christ. Le chemin que va emprunter Jésus jusqu’à la croix est déjà un chemin exclusif. On a déjà une première explication : Jésus est le chemin, car il est le seul à avoir porté et enlevé le péché du monde.
2. Je suis la vérité
Au commencement, Adam et Ève avaient le privilège de connaître Dieu et de connaître la vérité. Cependant, le diable est venu répandre le mensonge. Le mensonge est entré dans le monde et telle une ivraie, il s’est mélangé aux bonnes plantes. Aujourd’hui on peine à démêler le vrai du faux. A l’heure de l’intelligence artificielle, on peut faire parler n’importe qui en lui faisant dire n’importe quoi. Jésus ne dit pas : « Je suis venu vous dire la vérité » mais il dit : « Je suis la vérité. » Jésus en lui-même, dans sa personne, révèle la vérité au sujet du Père. Quelle vérité ? Jésus est, dans sa personne, la révélation de la vérité du cœur de Dieu.
3. Je suis la vie
Adam et Ève, au paradis, avaient reçu la vie physique et spirituelle. Ils étaient pleinement vivants. Quelle fut la conséquence du péché ? Ils sont morts spirituellement. Leur amour pour Dieu s’est éteint. Ils ont eu peur de Dieu, honte devant Dieu. C’est cela la mort spirituelle. Au cœur de toute cette mort spirituelle, la parole de Jésus retentit : « Je suis la vie. » Jésus de Nazareth était un ambassadeur de la vie de Dieu. Partout où il passait, il semait la vie et chassait la mort. Désormais ressuscité, le Christ est source de la vie en lui-même. Il donne la vie et notre culture de la mort et du désespoir en a bien besoin.
La révélation du Père culmine à la croix. Que celui qui regarde à la croix voit le Père. Que celui qui regarde le Christ crucifié voit le cœur souffrant de Dieu. Le cœur de Dieu est là, telle une éponge portant et emportant l’inimitié et l’incrédulité des humains. Celui qui a vu le Christ jusque dans son calvaire a vu l’amour de Dieu. Peut-on montrer plus que son cœur ? Peut-on donner plus que son cœur ? Non on ne peut pas donner plus que son cœur. C’est pourquoi Jésus-Christ est le chemin, la vérité et la vie car il est le cœur de Dieu.