Les années se suivent et se ressemblent souvent. Le livre des Nombres nous parle d’Eldad et Médad, qui prophétisent dans le camp, alors qu’ils ne se sont pas présentés à la tente. Josué, le lieutenant de Moïse, veut les faire taire. Mais, Moïse est d’un autre avis : « Si seulement le Seigneur répandait son esprit à tous les Israélites pour qu’ils deviennent tous des prophètes ! »

Quelques siècles plus tard, l’évangile de Marc évoque un homme qui chasse les démons au nom de Jésus, alors qu’il ne fait pas partie du groupe des disciples. Mais, Jésus leur dit : Ne l’empêchez pas, … celui qui n’est pas contre nous est pour nous. Celui qui vous donne à boire un verre d’eau au nom du Christ, ne restera pas sans récompense ».

Les deux textes pointent vers le même problème, le même défi, le même appel. Hier comme aujourd’hui, il existe comme des clubs. Celles et ceux qui se sentent légitimés entendent tenir à l’écart les autres, voire les faire taire.

Moïse comme Jésus, rejettent une attitude d’exclusion. Ils ouvrent la porte à toutes ces personnes qu’on veut faire taire, qu’on veut empêcher d’agir. Ils entendent élargir le cercle. Moïse souhaite que tout Israël soit composé de prophètes et Jésus encourage toutes celles et tous ceux qui agissent en son nom.

Ces textes nous invitent à favoriser l’action de tous plutôt que d’entraver ou d’exclure celles et ceux qui ne correspondraient pas aux normes établies. Un tel message biblique tombe bien au moment où l’Église accueille des familles qui se tournent vers elle ; au moment où elle accueille des enfants au baptême.

Textes du jour : Nombres 11,25-29 ; Évangile de Marc 9,38-41